Du Fracas, du bruit puis le silence qui est……. d’or

06/05/2020

Comme le disait pourtant Nicolas Boileau

C'est du choc des idées que jaillit la lumière

et c'est justement sur ce point que la dangerosité du virus Crisis Comparis 2020 , qui fait systématiquement comparer la période actuelle à celle de la grande dépression, et qui a frappé le mage Bruno (cf post précédent) , réside. Actuellement rien , pas même les idées, c'est dire ! , ne peut se mettre en travers de la pensée unique qui veut que la solution soit .............de l'argent encore plus d'argent toujours plus d'argent (pas le métal il est en quantité limité) je devrais plutôt préciser de la dette encore plus de dette toujours plus de dettes. Les mots sont importants.

Il me semblait pourtant que la logique élémentaire voulue qu'on se basa sur des résultats pour vérifier si les théories sur lesquelles les actions étaient  réalisées ne fussent pas érronées . Et bien c'était faire bien peu de cas de la logique élémentaire en nos temps de modernité. C'était un doux euphémisme que de constater que les résultats furent mauvais.

Non seulement les crises revenaient , mais il semblait qu'elles fussent plus fortes et .... que de
croissance il ne pouvait y avoir sans que l'on  ne puisse la créer sans l'acheter par plus de dette.

Alors comme ce n'est pas permis , qu'il est doux le péché que le sacripant que je suis va réaliser devant vous , et bien me voila à vous présenter la chose différement.

Pour cela j'ai du faire quelques simplifications, nécessaires au format d'un blog mais aussi car je ne puis prétendre pouvoir débattre avec certains historiens / économistes n'ayant pas une base universitaire suffisamment étoffée pour entrer dans le détail de l'ensemble des concepts . Les économistes et les historiens qui me lisent parmi vous , si il y en avait, me voueraient probablement aux gémonies , je n'en ferai pourtant que peu de cas car  je ne puis entrer dans des duels réthoriques avec eux tant je suis certain de perdre . Mes écrits gagneront en concision, enfin je l'espère, ce qu'ils perdront donc en précision.

Au cours du XX eme siècle , le système monétaire international se transforma selon un cheminement qu'il était bien difficile de pouvoir avoir prévu lorsque ce siècle débuta . Les gens d'alors ne pouvaient se targuer d'avoir en leur sein en effet des mages comme ceux que
nous connaissons de nos jours (mage Bruno). Il est possible cependant et de façon trés schématique de retracer cette évolution à postériori pour arriver à ce que nous connaissons actuellement selon le découpage suivant :

  • L'Etalon or (Avant 1914)
  • L'étalon de change or (1922-1931)

  •  Une zone floue 1931-1944

  • L'étalon de change or de Bretton Woods (1944-1971)

  •  Le système de monnaie de réserve (aprés 1973)

Ce qui attire l'attention dans ce découpage ce sont les zone floues de 1933-1944 et dans une moindre mesure de 1971-1973 , en ce sens qu'il n'existe pas de définition bien établie du système qui prévalait durant ces années. Elles représentent en fait des zones de transition et d'adaptation d'un système monétaire vers un autre . Mais qui dit zone floue , dit rupture préalable de l'ancien système et les ruptures elles sont bien nettes.

Il s'agit du 21 Septembre 1931 (la suspension de la convertibilité de la livre Sterling en Or) et du 15 Aout 1971 (la suspension de la convertibilité du dollar en Or).

Et de constater de façon quelque peu naïve que le métal doré était à chaque fois de la partie. Rien de bien moins normal me diriez vous puisque les systèmes monétaires des ces époques étaient basés sur l'or . Il n'était donc pas complétement surprenant de penser que si rupture du système pour lequel la base était le maudit métal celui-ci puisse avoir joué un rôle. De la , et par le processus de pensée afférent et... logique on arriva même à imaginer que l'explication causale des ruptures puisse être le propre fait dudit métal et de son pouvoir de séduction quasi mystique qu'il aurait eu sur ses adorateurs.

On arriva donc à la conclusion que les systèmes monétaires d'alors basés sur le métal étaient la cause des troubles.

Ce fût en particulier dans le monde Anglo Saxon que l'on trouva cette approche qui  recouvrait d'ailleurs différentes formes. Le monde Anglo Saxon avait  pour caractèristique de pouvoir imposer et ce de manière unilatérale sa vision dominante du monde économique, c'était une pandémie de la vision qui donc se répandit au monde entier. Notez bien ici que cette phrase sus cité pouvant être mise au présent .

l'école Britannique trouva une explication à la première rupture de Septembre 1931 avec un argumentaire tout insulaire marqué du sceau d'un péché capital : l'avarice voir même l'idolâtrie. Si le système implosa c'est parce que de dangereux malandrins (la France et les
USA) avaient thésaurisés l'or ....Keynes , le maitre de Cambridge, qui avait le don incommensurable de conceptualisation et d'une réthorique cisellée , en trouvant la formule de "relique Barbare" mis auprés de l'opinion publique un terme au débat qui n'en était désormais plus un . On ne pouvait en effet rétorquer que peu de chose face au procés en classissisme surané qu'il avait mené. L'or était le mal surtout quand il avait été mal utilisé par..... les autres.

Pour les américains la donne fût  quelque peu différente , le courant pro or en leur sein ayant la vie dure. Avec le pragmatisme qui les caractérise et conscients que les rapports de force avaient changé en leur faveur , il valait mieux adopter l'attitude de « So Be it » : ce qui était bon pour les USA , le reste du monde s'en contenterait. Cette vision fût illustrée par la formule qui resta dans les annales tant elle caractérise une certaine et immuable pensée américaine. Un beau jour de 1971, face à un cénacle de diplomates européens s'inquiétant des fluctuations de la devise américaine, le secrétaire au Trésor de Richard Nixon,
John Connally, leur avait ­rétorqué « le dollar est notre monnaie, mais c'est votre problème , que l'on pourrait traduire par un

 « or ou pas or on s'en contre fout si c'est nous les USA à la fin qui gagnons et avec le dollar on gagne». La vision dominante, celle de la FED , se devait cependant d'avoir une base idéologique
sérieuse . Elle lui fut donnée de façon officielle quelques années plus tard par Bernanke qui avait la particularité d'avoir été un professeur académique avant d'être gouverneur de la FED. Toute cette théorie étant basée sur les travaux monétaristes de Milton Friedman ,Nobel d'économie , rien de tel pour assoir une doctrine. Selon Bernanke :

there is now overwhelming evidence that the main factor depressing aggregate demand was a worldwide contraction in world money supplies. This monetary collapse was itself the result of a poorly managed and technically flawed international monetary system (the gold standard, as reconstituted after World War I) -

Essays on the great depression preface P Viii

que l'on pourrait traduire en Français : la longueur et l'intensité de la grande depression venait du fait que la demande globale s'éffondrait. Cela venait d'un système monétaire mal géré et
mal conçu. 

Comme  le système monétaire de l'aprés seconde guerre mondiale avait été basé sur à peu prés les mêmes conceptions que celui qui avait explosé en 1931 avec la légère subtilité de n'avoir plus qu'une monnaie internationale de référence ...... bis répetita il explosa , ce que personne ne manqua de constater en 1971.

A la différence prés que cette fois ci on pouvait aller encore plus loin dans la logique qui suivait son cours . Exit le system qui avait des failles ,  il était temps de passer à une gestion pro active du dit système . Il fallait donc que l'or en soit sorti du système afin qu'il n'attira pas l'attention si ça tournait mal , basé sur des changes flottants et avec en son centre le roi dollar.

Le cas des USA est excessivement savoureux cependant comme le témoigne l'attitude d' Alan Greenspan (encore un ex gouverneur de la Fed) qui fut capable d' écrire un texte tellement pro Gold standard en 1966



qu'on aurait pu croire que ce ne soit pas lui qui fut le gouverneur de la Fed quelques années plus tard ..... Pour revenir une fois la retraite venue à un discours tout autre concernant l'or que celui qu'il mis en pratique lorsqu'il fut à la tête de la Fed  (conférence en 2014)


 Lorsqu'un gouroux parle il faut savoir écouter surtout si il a été à la tête de la FED

si vous ne voulez pas vous délecter d'écouter le personnage commencer à partir de la 22 min et surtout après 23 min .

Mais alors mon bon monsieur à la fin de cet exposé une chose m'échappe quand même , si tout à été fait pour améliorer le système monétaire international pourquoi donc est on dans la situation actuelle ou les crises se multiplient plus fortes les unes que les autres , que l'édifice tout entier croule sous son poids alors que d'or et de système monétaire basé sur ce dernier il n'y ait plus ????? .

Et de se poser par conséquent la question de ce qu'il pourrait il y avoir de commun entre les gold exchange standard du passé et notre système actuel qui se délite sous nos yeux ?? .

Il y aurait bien une solution à ce problême épineux, qui ait été proposée par l'école d'économie Française si chère au mage Bruno . D'autant plus  proposée en son temps que Jacques Rueff  nous avait même mis en garde sur l'ensemble des maux actuels avant qu'ils n'arrivent

Celle d'un mécanisme identique et défaillant : celle de la création monétaire de l'unité monétaire de référence sans contrepartie

La seule différence entre maintenant et avant c'est qu'avant, le fracas du système monétaire était assourdissant de la sonorité « l'or est coupable », de nos jours le fracas est la mais avec un son tout autre car malheureusement pour ceux qui nous dirigent ........... le silence est d'or


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